10août 2013 à 10 h 48 min. Monsieur est vexé quand on met à jours ses ignorances caractérisées et ses mensonges. Tout l’argent des Témoins de Jéhovah est utilisé pour promouvoir la prédication de la Bonne nouvelle du Royaume. Jésus à son niveau était soutenu par des offrandes et des dons. Accueil International 19h20 , le 21 avril 2017 , modifié à 20h24 , le 21 avril 2017 ParRedaction JDDLE GRAND ANGLE DIPLO - La nouvelle a surpris jeudi mais c’est bien les fidèles de ce mouvement religieux qui ont été purement et simplement interdits de pratiquer leur religion par la Cour suprême de débat d'Europe Soir - 21/04/2017par Europe1frCela faisait des années que le pouvoir russe avait les témoins de Jéhovah dans le viseur. On se demande bien en quoi les fidèles de cette Eglise peuvent être dangereux dans un pays où ils sont extrêmement minoritaires puisque l’Eglise orthodoxe russe recense près de 100 millions de pratiquants. Aux yeux de la justice, les témoins de Jéhovah sont des extrémistes qui se sont coupés de la société avec leurs propres règles dans le domaine de l’éducation et du travail et qu’ils représentent donc une menace à l’ordre public. Autrement dit, le pouvoir russe considère les témoins de Jéhovah, non seulement comme une secte mais comme un foyer d’extrémisme qui nuit à la stabilité de l’Etat. Conséquence du verdict de la Cour, le quartier général de l’organisation et ses 395 églises réparties dans le pays seront saisies et confisquées, les activités pastorales et évangéliques interdites et quiconque osera défier cette sentence sera passible de six à dix ans de témoins de Jéhovah, en Russie comme ailleurs, sont inoffensifs…Cela dépend des pays. Aux Etats-Unis où ils sont nés au 19e siècle, ils sont tolérés et même respectés tant qu’ils respectent les règles d’un pays dans lequel la liberté de religion est extrêmement large. En France, ils sont surveillés car il y a eu des témoignages de membres affirmant avoir été sous influence ou menacés lorsqu’ils ont voulu quitter le mouvement. Mais il s’agit globalement d’une religion où la Bible est au cœur de tout et même s’ils sont assez méfiants vis-à-vis du monde extérieur, ils vont à sa rencontre en pratiquant un prosélytisme aussi pacifique que buté. Ce que ne supportent pas les autorités russes, c’est qu’il s’agit là de citoyens russes qui ne votent pas, refusent de faire le service militaire, refusent de glorifier la violence d’Etat, l’annexion de la Crimée par exemple. Bref, ils sont considérés comme des adversaires politiques manipulés et étrangers à la culture russe. C’est donc un signal de plus du serrage de vis de la part d’un gouvernement autoritaire et de plus en ce que disent les organisations des droits de l’homme qui s’inquiètent désormais d’une menace de l’Etat russe vis-à-vis des minorités religieuses et des ONG. Il se trouve que des lois ont été votées contre les associations de défense des droits civiques ou pour la promotion de la démocratie dès lors qu’elles reçoivent le moindre kopeck de l’étranger, notamment des Etats-Unis. Idem pour la Fondation Soros qui a été fermée l’an dernier et qui risque de l’être cette année en Hongrie où la même démesure s’applique vis-à-vis des ONG étrangères sourcilleuses du respect de l’Etat de droit. En d’autres termes, cela s’appelle de la François ClemenceauLes plus lusL’ancien premier adjoint au maire de Saint-Étienne victime de chantage depuis huit ans Le gouvernement va être obligé de sortir son 49-3 » pourquoi la droite ne votera pas le budgetChahutée à l'université d'été de LFI, Marlène Schiappa répond aux militantsAlgérie un bain de foule improvisé et agité pour Emmanuel Macron à OranRoyaume-Uni Liz Truss refuse de dire si la France est un ami ou ennemi », Emmanuel Macron lui répondCovid le gouvernement appelle les professionnels de santé à s’emparer encore davantage » du PaxlovidLe romancier Yasmina Khadra sur l'Algérie Une minorité aigrie maintient le pays dans le désarroi »Energie, entreprises, agriculture... Le contrecoup d'un été cataclysmiqueAbonnez-vousSuivez-nous
Lapédocriminalité chez les témoins de Jéhovah ! (vidéo) Les révélations sont accablantes, les témoins et victimes nombreux et pourtant les autorités judiciaires ne font rien de concret pour mettre fin à ce massacre, à cette secte malfaisante. Comment expliquer de telles défaillances sans parler de complot, de complicité ?
Le mari violent infligeait des coups et des fessées à son épouse, atteinte de sclérose en plaque. Il a été condamné ce mardi 26 avril par le tribunal correctionnel de Compiègne à une peine de six mois de prison avec sursis. Article réservé aux abonnés RUSSIEINTERVIEW : TATYANA PIKE, témoin de Jéhovah, parle de son mari guyanais, Sean Antonio Pike, qui languit dans un centre de détention provisoire à
Actualité Objectifs C'est l'une des plus anciennes sectes existant dans le monde, puisqu'elle a été fondée en 1871 par Charles T. Russell. Elle compte actuellement près de 5 millions d'adeptes, répartis dans plus de 200 pays. En France, les Témoins de Jéhovah sont au nombre de 120 000, répartis dans 1 300 congrégations. Les adeptes de Jéhovah prétendent - et eux seuls - donner une véritable interprétation des Ecritures et connaître l'unique vérité. Les adeptes condamnent toutes les institutions profanes telles que le service militaire ou les fêtes nationales et familiales. Leur lecture fondamentaliste de la Bible les rend hostiles à l'avortement et aux transfusions sanguines. Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement Le système de financement des Témoins de Jéhovah est remarquablement organisé offrandes volontaires argent, biens immobiliers, bijoux adressées à la maison mère américaine ou à une filiale, remises d'argent, comptes bancaires mis à la disposition de la secte, etc. Sans oublier la vente des publications, notamment le bimensuel La Tour de garde, 14 millions d'exemplaires dans le monde, qui rapporterait près de 60 millions de francs par mois. Une autre revue, Réveillez-vous, tirée à 12 millions d'exemplaires, rapporterait 50 millions par mois. Ressources En France, le patrimoine foncier des Témoins de Jéhovah est considérable il est évalué à 345 millions de francs. Présents dans 900 sites appelés salles du Royaume», les jéhovistes se livrent à diverses activités l'imprimerie à Louviers, où travaillent gratuitement 300 adeptes, et surtout l'agriculture. Ainsi, dans l'Aisne, les Témoins de Jéhovah possèdent de nombreuses propriétés agricoles, implantées dans plusieurs communes du département. Leur superficie totale est de 103 hectares, et leur valeur atteindrait 13 millions de francs. Les plus lus OpinionsLa chronique d'Albert MoukheiberAlbert MoukheiberLa chronique de Vincent PonsVincent Pons, avec Boris ValléeLa chronique de Marion Van RenterghemPar Marion Van RenterghemLa chronique de Sylvain FortPar Sylvain Fort
LesTémoins de Jéhovah ont un fonctionnement que certains pourraient qualifier de sectaire avec des structures hiérarchiques bien organisées. Leur but : prendre le pas sur les autres religions qu’ils qualifient de “ satanistes.”. Pour les églises catholique et protestantes, les Témoins de Jéhovah ne sont pas des chrétiens puisque À 25 ans, j'ai eu un réveil. Pour certains, ça prend des années, moi, ça m'a pris quelques heures. Quand on est endoctriné, on a des écailles dans les yeux et tout d'un coup… elles tombent ». Des Témoins de Jéhovah, mouvement religieux se réclamant du christianisme et connu pour sa méthode de prédication de porte-à-porte, Michaela prénom d'emprunt connaît les moindres rouages. Elle est née dedans », ses parents, oncles et tantes se sont baptisés dans les années 1980. Mais aujourd'hui, cette webdesigneuse de 26 ans, pétrie de doutes quant à ses croyances religieuses, veut quitter les rangs de cette communauté qui compte de 150 à 200 000 membres en France.
Lapersécution des Témoins de Jéhovah se poursuit sans relâche. Au cours des six derniers mois, 20 d’entre eux ont été condamnés pour avoir pratiqué leur religion et purgent leur peine de prison. En voici la liste : 06 juin 2022 : Vladimir Ermolaev, 34 ans (6 ½ ans) Alexander Putintsev, 48 ans (6 ½ ans) Igor Mamalimov, 46 ans (6 ans dans une colonie) 31
Les Témoins de Jéhovah, une religion "sous surveillance" SIPA. Mon histoire avec les Témoins de Jéhovah est longue et complexe. Quand j’avais 15 ans, en 1975, j’avais une camarade de classe avec qui je faisais le trajet pour l’école qui me parlait souvent de sa religion. J’habitais alors à Agde, et les autres copains de classe la voyaient comme une extra-terrestre et comme une personne très mystérieuse elle était Témoin de Jéhovah. Je voulais construire un monde de paix Comme tout bon petit “soldat spirituel” de cette organisation, elle faisait énormément de prosélytisme et distribuait, presque à chaque récréation, des petits tracts sur sa religion. Cette copine m’a donné envie de rejoindre le mouvement. Issue d’une famille musulmane et pratiquante, j’avais peur qu’on m’envoie en Algérie pour me marier de force. Le discours des Témoins me plaisait beaucoup j’avais envie de construire un monde de paix et de justice. Ma camarade me ramenait souvent des petits livres utopistes, c’était très “bisounours”. J’étais très jeune et je voulais que le monde soit beau et gentil, qu’on soit tous “frères”. De toute façon, c’était soit les Témoins de Jéhovah, soit la marine, mais dans tous les cas, je voulais partir de chez moi. Ils avaient tout orchestré J’ai finalement choisi les Témoins de Jéhovah j’allais souvent manger chez les parents de ma camarade, et eux-mêmes venaient souvent rendre visite à mes parents. Ils ont tenté de les convaincre que la religion musulmane était “bidon”. Mon père, arrivé en France dans les années 60 pour faire de la maçonnerie, a beaucoup discuté avec eux - mes parents étaient, malgré tout, très ouverts - et on les a souvent reçus chez nous. Ma mère nous laissait aller aux réunions parce qu’elle se disait que ça allait nous cadrer. Mais à 18 ans, je suis partie définitivement avec eux. Ils avaient tout orchestré à l’avance et avaient contacté des Témoins de Jéhovah à Savigny-sur-Orge pour me trouver une famille d’accueil. Une femme seule et divorcée s’est proposée pour m’accueillir. Quand j’ai annoncé la nouvelle à ma mère, elle m’a frappée avec un balai et a jeté toutes mes affaires par la fenêtre. Nous n’avions pas de téléphone portable à l’époque. Je suis allée à la boulangerie près de chez nous, j’ai appelé les Témoins de Jéhovah et ils sont venus me chercher. Ils m’ont dit que je ne reverrai plus ma famille. Ne plus fêter Noël, ne pas boire ou fumer Il n’est pas si compliqué d’intégrer les Témoins de Jéhovah, pourvu que l’on respecte les principes de la Bible à la lettre. Enfin, de la Bible remaniée par la "Watch Tower" de Brooklyn, qui est d'ailleurs actuellement en plein déclin à cause des nombreux procès pour pédophilie au sein des Témoins de Jéhovah. J’ai donc arrêté de fumer, je ne regardais pas n’importe quel film, je n’avais pas de rapport sexuel avant le mariage, et je n’allais pas en boîte de nuit. Je ne fêtais pas non plus Noël ou toute fête ayant un lien avec la famille. À Savigny-sur-Orge, j’ai été accueillie comme une reine. On avait raconté que j’avais quitté ma famille musulmane, et les Témoins de Jéhovah voyaient ça d’un bon oeil. Ils ont voulu m’instrumentaliser et me faire recruter d'autres familles musulmanes. Comme ils avaient peur que je recule, j’étais sans cesse entourée et tous les soirs j’allais dîner dans une famille différente. J'ai recruté plusieurs familles musulmanes Chez les Témoins de Jéhovah, on déconseille de s’investir dans un travail quelconque. Il faut faire le minimum possible pour subvenir à ses besoins et se consacrer tout le reste du temps à sa religion. On rejette totalement la société traditionnelle, et on nous explique qu'on va être détruit si on ne suit pas leurs préceptes. Alors je faisais du ménage le matin et l’après-midi du porte-à-porte. On devait tout noter de ces rencontres en porte-à-porte si on rencontrait une femme avec un bébé, la prochaine fois qu’on la verrait, on lui ramènerait des fascicules sur la famille et la maternité. Si c’était un homme malade, on orienterait nos prospectus pour se focaliser sur la maladie… J’ai ainsi réussi à recruter plusieurs familles musulmanes et je leur ai appris le français pour qu’elles puissent lire la "Bible". Je devais fonder une famille Évidemment, on n’a pas le droit d’épouser quelqu’un qui n’est pas Témoin de Jéhovah. Alors, à 20 ans, j’ai épousé un “frère” c’est le nom qu’on donne aux autres membres. Il était allemand et ne parlait pas beaucoup le français. Je ne parlais pas beaucoup l’allemand non plus. Je n’étais pas amoureuse de lui, disons que je l'aimais de façon fraternelle. On m’avait surtout dit que je devais fonder une famille et qu’il n’était pas très bien vu que je reste seule. Nous sommes partis vivre en Allemagne, à Cologne, où j’ai fait là aussi du porte-à-porte. Au bout d’un an là-bas, la France me manquait. Mon mari a quitté sa place au musée romain de Cologne par amour, et il a travaillé dans une société de commerce import-export à Savigny. Amputée sans ma famille À 24 ans, j’ai eu ma première fille, et j’ai souhaité divorcer à 26 ans. Je n’allais pas bien, sans ma famille, je me sentais amputée. J’étais aussi devenue boulimique. Mais le divorce n’est pas accepté chez Jéhovah. Il faut soit que votre conjoint soit mort, soit qu’il vous ait trompée. Ce qui n’était pas le cas. La présence de l’une de mes soeurs à Savigny-sur-Orge elle avait été mariée de force en Algérie, puis était venue me rejoindre sans faire partie des Témoins de Jéhovah m’a donné du courage de quitter cette organisation avec ma fille. J'avais compris qu'ils n'étaient pas aussi bons que ce qu'ils voulaient me faire croire, qu'il y avait là-bas aussi des clans les Témoins de Jéhovah les plus aisés ne m'avaient jamais vraiment intégrée. Au final, il y a autant de médisances à l'intérieur du mouvement qu'à l'extérieur. Ils n'ont pas tardé à m'excommunier. 8 jours pour me rétracter Des anciens sont venus me voir chez moi, et ils m'ont donné huit jours pour me rétracter. Comme je ne me suis pas rétractée, les autres membres de Jéhovah avaient pour interdiction de me parler dans la rue s’ils me croisaient. J’avais plus de 500 connaissances avec qui je ne pouvais plus être en contact. Ça a été la descente aux enfers. La présence unique de ma soeur n’a pas suffi à me consoler. Je n’avais plus de repères, j’avais quitté toute ma famille, donc je n’avais plus de liens avec ma mère, mon père, ou mon frère et mes autres soeurs. Je me suis retrouvée seule avec une enfant de deux ans. Alcool, cigarettes, boîtes de nuit une frénésie J’ai commencé à sortir en boîte de nuit, à boire de l’alcool, fumer beaucoup lors de mes sorties. J’ai rattrapé tout ce que je n’avais pas pu faire que ce soit chez mes parents ou chez les Témoins de Jéhovah, où tout est diabolisé, même la musique. C’était une sorte de frénésie. J’ai tout fait pour être acceptée par la société plus traditionnelle, par les amis de ma soeur. Tout sauf la drogue. Ça a a duré deux ans. Une deuxième fille après trois fausses couches Et puis je me suis ressaisie j’ai lu de nombreux livres de psychologie pour me déculpabiliser et comprendre que Dieu m’aimait encore, quoi que les Témoins de Jéhovah aient pu me dire. J’ai compris que Dieu pouvait écouter mes prières, je me suis réconciliée avec moi-même et avec Jésus. C’est à ce moment que j’ai épousé mon deuxième mari, un Polonais, athée, qui était plus jeune que moi. J’avais 28 ans et lui 21, et on était amoureux fous. J’ai vraiment aimé mon mari, cette fois. J’ai eu une autre fille après trois fausses couches. On a déménagé dans le Sud de la France, à Sète, pour que je puisse revoir ma famille. Ma mère s’est réconciliée avec moi, et m’a même invitée avec mon deuxième mari en Algérie, où nous avons été reçus comme des rois. Entre temps, les Témoins de Jéhovah avaient tenté de me récupérer, et de me réintégrer, sous plusieurs conditions je devais revenir et pendant un an, personne ne pouvait m’adresser la parole et je ne devais manquer aucune réunion. J’ai dit non, je trouvais le concept injuste. Une épicerie dans le Morbihan Malheureusement, mon second mariage n’a pas tenu le coup mon époux était trop immature. Je suis allée me “ressourcer” dans le Morbihan, où je ne connaissais personne, avec mes deux filles. Là-bas, j’ai repris des forces et j’ai monté une petite épicerie à mon compte en 1994. J’ai vécu seule avec mes filles dans la campagne bretonne. Ce n’était pas toujours facile, parce qu’on était isolées de tout. On en a d'ailleurs beaucoup souffert. L’hiver je ne travaillais pas, et nos déplacements étaient compliqués car on n’avait pas de voiture. On faisait beaucoup de stop. Les dettes se sont accumulées. Les Témoins de Jéhovah n'avaient pas changé Les Témoins de Jéhovah m’ont invitée au “mémorial”, une réunion qui a lieu au moment de Pâques, où ils convient tout le monde, même les membres déchus. C’était à Vannes. Nous y sommes allées en stop. Ils nous ont fait asseoir au fond parce que j’avais été exclue, et personne ne m’a adressé la parole. J’ai pu constater qu’ils n’avaient pas changé. Ça m’a énormément déçue. La maladie m'a affaiblie Quand nous avons déménagé à Nantes, où j’ai ouvert un cabinet de voyance on m’a toujours dit que j’avais un don et ma plus grande fille est allée vivre avec son père, qui avait repris contact avec elle. Elle voulait rattraper le temps perdu. Je suis restée avec ma deuxième fille, avec qui je m’entendais très bien. Nous étions clairement fusionnelles. Mais je suis tombée malade. Je souffrais de sinusites infectieuses qui me clouaient au lit. Je devais prendre jusqu’à huit médicaments par jour. J'ai accepté qu'elle prenne des cours de catéchisme avec eux Un jour, les Témoins de Jéhovah sont revenus frapper à notre porte. C’est ça qui est incroyable avec eux vous n’avez pas besoin d’aller vers eux, ils viennent à vous. Et pour peu que vous soyez dans une période difficile, ils en profitent. Moi, je me trouvais dans une grande précarité, et je ne pouvais pas m’occuper au mieux de ma fille à cause de ma maladie. Alors, quand ma fille m’a dit qu’elle aimerait connaître mieux Jésus, j’ai accepté qu’elle prenne des cours de catéchisme avec les Témoins de Jéhovah, mais chez nous pour que je garde le contrôle. On était, à l’époque, toujours très complices. Ma fille n'a plus voulu fêter Noël Mais au bout de deux ans d’études de la Bible avec les Témoins de Jéhovah, ma fille n’a plus voulu fêter Noël. L’année précédente avait pourtant été magique, puisque nous avions passé les fêtes avec mon deuxième ex-mari, ma grande fille et la plus petite, comme une famille. Entre sa crise d’adolescence et les Témoins de Jéhovah, cela a été compliqué à gérer. On a commencé à entrer en conflit parce que je ne voulais plus qu’elle s’investisse autant. Elle a voulu commencer à faire du porte-à-porte et notre relation s’est envenimée. Elle me disait que mon travail de voyance était démoniaque, elle qui adorait tirer les cartes quand elle était plus jeune. Entre ses réunions deux fois par semaines, le lycée, l’étude de la Bible, ma fille était épuisée. Et les Témoins de Jéhovah en ont profité pour lui monter la tête contre moi. Un mot sous mon bol de café À 18 ans, elle a donc décidé de partir pour les suivre. J’ai trouvé un mot sous mon bol de café un matin “Merci pour tout ce que tu as fait pour moi, je te souhaite d’être heureuse, j’ai besoin de vivre ma vie et ma religion. Tu es invitée à rejoindre le peuple de Jéhovah, plein d’amour et de compassion. M.” Dans la chambre, ma fille pleurait. Elle m’a sauté au cou et m’a dit qu’elle était désolée, mais qu’elle s’était engagée. Mon ex-mari, son père, est venu tout de suite, et nous avons décidé qu’elle le suivrait à Agen pendant les vacances d’été. Mais là-bas, elle a continué à assister à des réunions de Jéhovah, tout en communiquant avec moi par SMS, l’air de rien. Ce n’est qu’à son retour au mois d’août qu’elle m’a appelée pour me dire qu’elle ne reviendrait pas. "L'été meurtrier" C’était en 2010 et pour moi, c’est ce que j’appelle “l’été meurtrier”. Comme je suis excommuniée, ma fille n’a donc pas le droit de me parler ni de me contacter. Elle peut cependant voir son père, et passer des vacances avec lui, car lui n'a pas été répudié par les Témoins de Jéhovah. Un jour, nous nous sommes croisées dans un bus de Nantes. Elle s’est mise à pleurer, moi aussi. Mais elle m’a simplement dit qu’elle était majeure et qu'elle pouvait faire ce que bon lui semblait. La première année de son départ, j’étais perdue, choquée. J’ai pleuré tout ce que j’ai pu. J'essaie de communiquer avec elle comme avant Au bout d'un moment, j’ai décidé de médiatiser mon histoire. J’ai fait venir France 3, la presse locale, j’ai porté plainte pour abus de faiblesse… Mais ma plainte a été classée sans suite parce qu’il n’y a pas eu de trace de violence. Sur le plateau d’une émission télévisée, j’ai rencontré Dounia Bouzar, spécialiste de l’endoctrinement. Elle m’a conseillé de continuer à communiquer avec ma fille comme avant, de lui envoyer des images d’elle petite… C’est ce que je fais, mais elle ne me répond jamais. Je lui envoie aussi de nombreux articles sur les Témoins de Jéhovah, sur, par exemple, le procès qui a lieu en ce moment pour pédophilie. À chaque fois, elle considère seulement qu’il s’agit d’une propagande anti-Témoins de Jéhovah. En tout, je n’ai eu que quelques contacts très brefs avec elle. Et depuis un an, je n’ai plus aucune nouvelle. À chaque article qui paraît sur mon histoire, je reçois beaucoup d’insultes des Témoins de Jéhovah, qui me disent que ma fille a bien fait de me quitter. Cela peut toucher toutes les classes sociales Aujourd’hui, en France, ce mouvement est reconnu comme une religion à dérive sectaire. Il est donc sous surveillance de la Milivudes, et certains Témoins de Jéhovah sont sanctionnés quand il y a refus de soins, ou lors de cas de pédophilie, ce qui arrive souvent puisque le porte-à-porte se fait souvent à deux, avec un enfant et un adulte… Je suis soutenue par l’association CAFFES, dont la présidente a recueilli des milliers de plaintes de victimes des Témoins de Jéhovah. À Nantes, j’ai rencontré une autre mère qui a perdu sa fille à cause des Témoins de Jéhovah. Je l’ai orientée vers la police, vers certaines associations. Sa fille de 22 ans était gendarmette et issue d’une famille bourgeoise. Mais elle est quand même partie elle aussi. Il y a 4 mois, elle s’est mariée sans inviter personne de sa famille. Voila la preuve que cela touche tout le monde et toutes les classes sociales. Même si aujourd'hui j'ai trouvé un équilibre, que j'ai fait ma vie après les Témoins de Jéhovah, et que j'ai beaucoup d'activités peinture, animaux, et lutte contre l'endoctrinement, je souhaite que la loi interdise aux mineurs toute activité en compagnie des Témoins de Jéhovah, sauf en présence d’un parent. Et qu’il y ait, enfin, un débat politique sur les dérives de ce mouvement. Propos recueillis par Audrey Kucinskas
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