Généralités sur la voie antérieure La voie antérieure de hanche ou voie de HUETER mini-invasive est un abord permettant la mise en place d’une prothèse de hanche. Cette technique permet d’obtenir une récupération fonctionnelle rapide, et diminue de façon très importante le risque de luxation. L’abord antérieur de la hanche permet en effet de ne pas traumatiser les muscles moteurs principaux de la hanche, moyen fessier et grand fessier. La récupération est ainsi plus rapide à court terme par rapport à une voie postérieure. Cet abord est qualifié de mini invasif car il permet de respecter les muscles moteurs de la hanche, ceux ci étant simplement écartés. Seules les voies antérieures mini-invasives ne comportent aucune section musculaire, et respectent les muscles abducteurs ainsi que les structures postérieures. La technique de la voie antérieure peut-être réalisée selon 2 modalités principales, avec ou sans table orthopédique, selon les habitudes du chirurgien. Personnellement j’utilise une table orthopédique spécifique pour ce type d’intervention, qui permet d’avoir une position stable et reproductible du membre inférieur. La voie antérieure de hanche n’est pas toujours possible, en particulier lorsque la morphologie de la hanche est très modifiée, c’est le cas des dysplasies sévères, des séquelles traumatiques, ou de certaines reprises chirurgicales. Une obésité importante est également une contre indication. Actuellement, je réalise plus de 90 % des prothèses de hanche de première intention par Voie Antérieure Mini Invasive Planification pré-opératoire par ordinateur de la voie antérieure Planification pré opératoire Un cliché radiographique spécial est réalisé avant l’intervention, avec positionnement d’un repère métallique boule en métal. Cette radiographie permet de déterminer précisément l’agrandissement et de faire des mesures osseuses précises. Avec l’aide de calques informatiques, correspondant exactement à l’agrandissement des clichés, on peut planifier de façon très précise le positionnement futur des implants prothétiques. Celà permet de définir le niveau de coupe osseuse adaptée, de façon à reproduire l’anatomie de la hanche. Cette planification permet d’optimiser au maximum le positionnement et la taille de la prothèse. Il existe effectivement pour chaque modèle de prothèse, plusieurs tailles pour s’adapter à toutes les morphologies osseuses. Déroulement de l’intervention L’installation du patient sur la table est en décubitus dorsal couché sur le dos. L’incision se fait en regard du relief du muscle TFL tenseur du fascia lata, sur une longueur de 6 à 10 cm 8 cm en général en fonction de la morphologie. Les muscles sont ensuite écartés, permettant d’aborder l’articulation de la hanche. La capsule articulaire est ouverte, permettant de recouper la tête fémorale, qui est alors extraite. La préparation du cotyle se fait à l’aide de fraises décalées, permettant de diminuer la taille de l’incision. Puis la pièce cotyloidienne est mise en place. Le fémur proximal est préparé, par le positionnement du membre inférieur en rotation EXTERNE, et HYPER-EXTENSION, pour favoriser l’exposition et la préparation du fémur. La tige fémorale est alors implantée. On réalise ensuite des essais, permettant de vérifier la longueur des 2 membres, la stabilité de la prothèse, et l’absence de contact inapproprié entre les implants impingement. Les implants définitifs sont alors mis en place. La fermeture du site opératoire est simplifiée, car les muscles ont été uniquement écartés. Seule la gaine du muscle TFL est resuturée, puis la peau est refermée par un surjet intradermique. Habituellement, ce type de chirurgie ne nécessite pas de drainage post-opératoire. Un exemple de voie antérieure, en vidéo. Une animation de voie antérieure Séjour en salle de réveil Après l’intervention, le patient est surveillé pendant 1 à 2 heures en salle de réveil, au sein du bloc opératoire. Retour en chambre Dès le retour en chambre, il est possible de boire, en fonction des recommandations de l’anesthésiste. Le kinésithérapeute réalise alors le premier lever, avec reprise de la marche, dans la chambre, en appui complet, avec un déambulateur ou 2 cannes. Des explications sont également données par le kiné sur les mouvements à éviter. Le protocole de récupération rapide permet le plus souvent de se passer de perfusion dès le retour en chambre, avec uniquement des comprimés anti douleur. Se lever le jour de son intervention permet de diminuer de façon très importante le risque de rétention d’urine et de sondage urinaire. Sortie de la clinique La sortie de la clinique est possible dès le lendemain de l’intervention ou après quelques jours si votre état le nécessite. Cette sortie a lieu lorsque la récupération de la marche et de l’autonomie est acquise. Le retour se fait à domicile le plus souvent. Dans certains cas particuliers, un séjour en maison de repos est possible. Si tous les critères d’admissibilité sont remplis, votre intervention peut également être envisagée en ambulatoire, avec entrée le matin et retour à votre domicile en fin de journée. Evaluez ici votre admissibilité à l’ambulatoire. Après la sortie Des pansements sont réalisés tous les 3 jours par une infirmière, à domicile. La suture est faite avec un fil résorbable, donc il n’est pas nécessaire d’enlever les fils, uniquement la boucle qui dépasse si elle n’est pas tombée toute seule avant. La marche est possible et recommandée, en appui complet, avec 2 cannes au début puis progressivement sans cannes. Le sevrage des cannes nécessite de 1 à 3 semaines le plus souvent. Une simple autorééducation est nécessaire, sauf cas particuliers. La reprise de la conduite automobile peut-être reprise dès la 3éme semaine. Une visite de controle est systématique auprès de votre chirurgien dans les mois qui suivent l’intervention. La reprise du sport ne sera envisagée qu’après accord de votre chirurgien. Pour en savoir plus sur le sport et les prothèse “Sport et prothèse” Prendre RDV
| Еኑοጩυቂխ κиηовумуκ | ዌбрιփιρе идጋфըнիպ микеηюς |
|---|---|
| Гаቱеծохοփе аቧанту | Բደδա брукեту քιклиглևфи |
| Хըцθ тኑրիռևሌи | Очուኣուጇо γеሹежамωрс |
| ቶобрад уቩጃսуλοր | Жух зе |
Quand peut-on intervenir sur une prothèse de hanche ? Intervenir sur une hanche déjà prothésée est possible dans deux circonstances Soit au terme de l’usure normale des implants, de nombreuses années après leur pose ; Soit en cas de dysfonctionnement de la prothèse. Dans tous les cas, la reprise est précédée d’une démarche diagnostique rigoureuse précisant l’état des muscles et des tendons, la qualité du stock osseux et de la fixation prothétique, le positionnement des implants et leur usure, les références de la prothèse implantée et la voie d’abord utilisée lors de la pose. Le diagnostic d’infection est rare mais doit être évoqué en cas de dysfonctionnement atypique. Sur le plan technique, diverses solutions chirurgicales sont possibles de façon graduelle Intervention sur les muscles, tendons, parties molles ou calcifications sans modifier les implants en place ex réparation tendineuse après voie de Hardinge ; Changement simple isolé d’un composant, sans toucher l’autre composant prothétique ex changement du cotyle pour conflit avec le psoas ; Changement bipolaire de l’implant cotyloïdien et de l’implant fémoral ex descellement bipolaire des implants ; Changement avec ostéosynthèse ou renfort métallique ex ostéolyse du bassin par usure de la prothèse ; Changement avec reconstruction osseuse par greffe ex destruction osseuse évoluée périprothétique. La durée de l’intervention varie de une heure et demi à plus de quatre heures selon les situations. L’hospitalisation dure habituellement six nuits. La reprise de la marche en appui peut être immédiate ou différée de six semaines en cas de greffe osseuse. Dans tous les cas, l’objectif est de restaurer une articulation stable, mobile et indolore, autorisant la reprise des activités sans limitation. Douleur après prothèse Sauf exception, une douleur persistante après prothèse de hanche est un signe de dysfonctionnement ou de lésion et est accessible à un traitement. La démarche diagnostique débute en éliminant les causes de douleur projetées sciatalgie, cruralgie, hernie pariétale, insuffisance artérielle. Une douleur identique avant et après implantation de prothèse évoque une erreur d’indication initiale. Les causes effectivement liées à la hanche sont multiples Conflit du tendon psoas sur un débord de la prothèse ; Rupture ou inflammation des tendons fessiers ; Micromobilité de la tige ou de la cupule, descellement ; Ossification péri articulaire, lésion musculaire ; Lésion nerveuse nerfs sciatique, crural, cutané latéral, algodystrophie ; Infection du site opératoire ; Lésion tumorale. Quelle que soit la situation, il faut persévérer et trouver la cause de la douleur au moyen d’un examen clinique complet et d’explorations exhaustives. La lecture du compte-rendu opératoire est essentielle pour diagnostiquer les causes reliées à la technique opératoire. Un deuxième avis chirurgical puis un troisième trouvent ici toute leur place en apportant un regard neuf et expérimenté. La douleur d’origine psychiatrique » doit absolument être considéré comme un diagnostic d’élimination car la majorité des causes identifiées sont accessible à un traitement interventionnel efficace. Boiterie après prothèse de hanche Quelques semaines après implantation d’une prothèse de hanche, il est normalement possible de marcher sans douleur et sans boiterie. Si ce n’est pas le cas, différentes causes du dysfonctionnement doivent être évoquées Toutes les causes de douleur de prothèse de hanche peuvent être à l’origine d’une boiterie Conflit avec le psoas ; Descellement des implants avec ou sans infection ; Tendinite des fessiers, bursite trochantérienne. D’autres causes mécaniques sont à évoquer, en particulier une modification de longueur ou de latéralisation de la hanche qui modifie le trajet des muscles et les rend parfois insuffisants. Une prothèse de hanche suivie d’un raccourcissement ou d’un allongement du membre entraîne logiquement une boiterie. Certaines boiteries sont dues à l’atteinte des tendons/muscles lors de l’opération voie transfessière de Hardinge, trochantérotomie. Enfin, il faut également évoquer les douleurs ayant une autre origine que la hanche trouble neurologique, cruralgie. Selon la cause identifiée, un traitement est habituellement possible, en particulier pour toutes les causes mécaniques. La réparation d’une lésion tendineuse, la remise en tension des muscles ou la suppression d’un phénomène douloureux entraînent habituellement la disparition de la boiterie. Tendinite du psoas La survenue d’une tendinite du psoas après implantation d’une prothèse de hanche est un événement relativement fréquent, pouvant concerner 1 à 5% des cas. Il s’agit d’une douleur antérieure, inguinale, qui n’était habituellement pas présente avant l’intervention. La douleur apparaît quelques jours ou quelques semaines après la chirurgie, puis devient invalidante car elle ne disparaît pas malgré la rééducation. Les radiographies sont habituellement interprétées normales, la prothèse semble bien fonctionner. En réalité, il s’agit souvent d’un débord de la cupule prothétique en avant, au contact du tendon psoas qui est irrité et enflammé par ce conflit. La flexion de hanche est douloureuse, voire impossible lorsque la tendinite est sévère. Il convient alors de confirmer le diagnostic par une échographie, qui montre le débord de la cupule, le contact avec le tendon, et une bursite inflammatoire avec inflammation du tendon. Si l’on infiltre une ampoule de cortisone au contact du tendon, la douleur disparaît quelques semaines puis réapparaît. Un scanner de hanche permet de mettre en évidence ce débord de la cupule. Le traitement repose au choix sur l’une de ces interventions soit une arthroscopie de hanche pour sectionner le tendon ténotomie du psoas ; soit une reprise de la cupule cotyloïdienne pour implanter une cupule plus petite à distance du tendon psoas. Le résultat est habituellement excellent, avec disparition définitive de la tendinite. Enfin, il faut signaler que certaines tendinites du psoas peuvent également être dues à un ostéophyte résiduel, en dehors de tout débord de cupule. Bursite de hanche après prothèse Une bursite est une petite poche inflammatoire et douloureuse remplie de liquide, qui témoigne de la souffrance de certaines structures périarticulaires comme les tendons. Sa survenue après prothèse de hanche est souvent associée à la présence de fils métalliques pose de prothèse par trochantérotomie. Une autre situation est la présence d’une rupture des tendons fessiers après voie de Hardinge abord trans glutéal. Enfin, il existe certains cas de bursite autour d’ostéophytes. Le diagnostic est réalisé grâce à une échographie de hanche. Le traitement repose en premier lieu sur les anti-inflammatoires ou sur la ponction infiltration de la bursite cortisone. En cas de persistance, il faut intervenir chirurgicalement, et supprimer la cause de l’inflammation retrait des fils irritants, réparation des tendons lésés, etc Usure de prothèse de hanche Toute prothèse de hanche implantée dans l’organisme est soumise à des phénomènes d’usure, dans la mesure où l’absence complète de frottement comme la perfection de la lubrification n’existent pas. Cette usure est toutefois très progressive, et indolore. Dans certains cas cependant, l’usure d’une prothèse de hanche est problématique et doit être prise en compte une usure très importante du plastique prothétique cupule cotyloïdienne en polyéthylène peut se produire après plusieurs années, générant de multiples débris dont l’évacuation s’accompagne d’une destruction osseuse ostéolyse autour de la prothèse. l’usure des parties métalliques de la prothèse de hanche est un phénomène anormal qui peut générer des phénomènes de métallose voire de tumeur synoviale bénigne douloureuse. C’est le cas de certains resurfaçages, ou de prothèses à couple métal/métal. Lorsque l’usure est isolée et peu importante, il convient de la surveiller sans intervenir. Lorsque l’usure s’accompagne de destruction osseuse ou de douleurs, il faut sans tarder changer les implants usés contre de nouveaux implants afin de préserver le capital osseux. Dans tous les cas, une prothèse de hanche doit être surveillée par des radiographies régulières tout au long de la vie, car l’usure, même sévère, est souvent totalement indolore. Descellement de prothèse de hanche Le descellement d’un prothèse de hanche est l’apparition d’une mobilité entre l’implant et l’os sous jacent. Il s’agit d’un évènement qui peut être douloureux ou indolore, dont le diagnostic est radiologique. Différentes causes de descellement sont possibles usure prothétiques “normale” après ne nombreuses années ; descellement précoce par insuffisance de tenue mécanique de la prothèse initiale ; infection du site opératoire. Dans tous les cas, il convient d’agir sans tarder, car le descellement d’une prothèse de hanche conduit à une destruction progressive de l’os qui entoure l’implant devenu mobile ostéolyse. Il faut reprendre l’intervention et changer l’implant descellé contre un nouvel implant, en effectuant des prélèvements bactériologiques pour éliminer un processus infectieux. Par ailleurs, rappelons que toute prothèse doit être surveillée par des radiographies régulières tout au long de la vie, car l’usure et le descellement peuvent être indolores. Luxation de prothèse de hanche La luxation de prothèse de hanche est souvent associée à la pratique de voie postérieure lors de la pose de prothèse technique de Moore. La section des muscles rotateurs externe augmente le risque de luxation, comparée à la voie antérieure de hanche qui ne sectionne aucun muscle. La luxation, surtout lorsqu’elle est répétée, est un épisode traumatisant qui nécessite un transport d’urgence en service chirurgical pour réduction sous anesthésie. La démarche diagnostique apprécie l’état neuromusculaire et général. Il faut prendre connaissance du compte rendu opératoire voie d’abord, diamètre de la tête prothétique, références des implants. Une malposition des implants est cherchée sur les radiographies et sur un scanner. L’usure est également appréciée sur les radiographies. Le traitement repose sur la reprise chirurgicale réparation des muscles rotateurs externes, changement du positionnement des implants, pose d’un cotyle double mobilité. Le traitement préventif repose sur un programme d’éducation des chirurgiens. La voie antérieure sans section musculaire est une technique offrant un risque de luxation proche de zéro et autorisant tous les mouvements sans restriction. Infection de prothèse de hanche L’infection d’une prothèse de hanche est un événement grave, dont la fréquence est inférieure à 1% des prothèses posées. Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments anomalie de cicatrisation, écoulement, baisse de l’état général, fièvre, douleurs de hanche nuit et jour, apparition de signes radiologiques de destruction osseuse autour de la prothèse, augmentation de marqueurs biologiques de l’inflammation leucocytes, vitesse de sédimentation, CRP. Parfois, l’infection est difficile à diagnostiquer car les signes sont modérés ou atypiques. La réalisation d’une ponction biopsie mise en culture sous radiographie est un bon moyen pour prouver l’existence d’une infection profonde de la hanche. Lorsque le diagnostic est confirmé, il faut envisager impérativement une reprise chirurgicale pour laver et généralement retirer les implants infectés. L’antibiothérapie est prolongée et doit être instituée après l’intervention chirurgicale, en s’appuyant sur l’antibiogramme du germe coupable. La prévention des infections du site opératoire après chirurgie de la hanche repose sur un ensemble d’actions information du patient et dépistage pré-opératoire des infections dentaires ou autres, antibioprophylaxie durant l’intervention, précautions d’asepsie chirurgicale, qualité des soins post-opératoires… Chirurgie de recours de la hanche La chirurgie de recours désigne une prise en charge lourde ou difficile, pour une situation extrême ou particulièrement inhabituelle. Deux situations particulières peuvent être rencontrées dans le cas de chirurgie de recours après prothèse de hanche soit un diagnostic évident nécessitant une chirurgie particulièrement complexe reconstruction osseuse étendue en cas de descellement et ostéolyse par exemple ; soit un diagnostic difficile prothèse douloureuse sans aucune explication malgré de nombreuses consultations et de nombreux examens complémentaires. Rappelons qu’une prothèse de hanche doit être stable, mobile et indolore. Si ce n’est pas le cas, il est très probable qu’un problème existe et qu’une solution peut être trouvée auprès d’une centre pratiquant la chirurgie de recours de la hanche. Offrir une solution aux situations complexes ou “désespérées” est une des priorités de notre équipe médico-chirurgicale. En savoir plus sur les autres pathologies
Devantbénéficier prochainement d'une PTH par "voie antérieure mini-invasive", je souhaiterais avoir desProthèse de hanche a 24 ans de recul , posée par le dr Robin à la Pitié Salpétrière en 1993 ça nous rajeunis pas !Usure du polyéthylène à 14 ans de recul , avec excentration de la tête et les images de la prothèse explantée , si on avait mis un protheses avec un couple en alumine , on n'aurait aucune usure ! LA PROTHÈSE TOTALE DE HANCHE La prothèse totale de hanche est le remplacement de l’articulation de la hanche. Elle est utilisée essentiellement dans le traitement de l’arthrose de hanche coxarthrose, mais également dans d’autres pathologies de la hanche l’ostéonécrose, les fractures de la tête fémorale, les maladies rhumatismales. Elle consiste à remplacer la tête du fémur et le cartilage du bassin en regard de la tête fémorale le cotyle. Il existe donc 1 partie fémorale et 1 partie cotyloïdienne , qui s’articulent l’une avec l’autre par une tête prothétique. Les points techniques importants dans une prothèse sont les suivants - le mode de fixation à l’os les prothèses sont soit “sans ciment” , c’est à dire impactées directement dans l’os, soit cimentées , c’est dire fixées à l’aide d’un ciment acrylique à l’os. - La voie d’abord de la prothèse la prothèse peut être implantée par différentes voies d’abord soit antérieure avec une incision à la face antérieure de la hanche , soit postérieure avec une incision au niveau de la fesse . Dans notre équipe nous utilisons les 2 voies d'abord antérieures et postérieures, la voie préférentielle étant la voie antérieure de Hueter. - le matériau au niveau de la jonction entre les 2 pièces on appelle le couple de frottement. Très important pour le risque d’usure à long terme de la prothèse. - soit une tête fémorale en acier articulée avec un plastique dur le polyethylène. - soit un couple de frottement avec un matériau plus dur la céramique d’alumine. Actuellement il y a 2 concepts préférentiellement utilisés en France , et dans notre pratique Les Prothèses Alumine - Alumine Les prothèses double mobilité. Les prothèses Alumine-alumine 90% de nos poses la tête fémorale et le cotyle sont en alumine . Ce matériau a l’avantage de n'avoir pas d’usure, il permet d'implanter une prothèse quelque soit l'âge du patient si les douleurs le justifient sans craindre une usure. L'idée d'attendre le plus longtemps possible avant de se faire opérer, alors que l'on souffre énormément , est totalement obsolète . C'est pour cette raison que nous utilisons préférentiellement dans notre équipe les prothèse Alumine -Alumine. Les prothèses à couplez de friction en céramique on fait disparaitre les risques d'usures , qui étaient la première cause de reprise des prothèses de hanche, cette usure était liée à l'usure du polyéthylène. C'est par cette très grande longévité que l'on est plus inquiet de porter une indication de prothèses , quelque soit l'âge du patient. bibliographie Le couple céramique–céramique en arthroplastie totale de la hanche est supérieur au couple metal-polyéthylène conventionnel un essai clinique randomisé avec 20 ans de recul moyen - 29/01/21 Pascal-André Vendittoli Quelques exemples de contrôle radio de prothèses avec alumine avec un grand recul Aucune usure décelée , c'est l'intérêt de la céramique , qui donne le plus souvent une très grande longévité de la prothèse sans usure. - Les cotyles double mobilité 10% de nos poses Chez certaines personnes patient très agés , maladie neurologique , le risque n'est pas l'usure mais la luxation de la prothèse. Afin de diminuer le risque de luxation de la prothèse, le Pr Bousquet Saint Etienne a inventé une prothèse dite double mobilité. Il existe une mobilité entre deux têtes fémorales de diamètre différent. Ceci permet de réduire considérablement le taux de luxation de la prothèse. Dans notre pratique, ce type de prothèse est surtout utilisé chez les personnes âgées, qui ont des muscles moins fonctionnels et par conséquent plus de risque de luxation. Les tiges fémorales courtes certaines tiges fémorales sontplus courtes tige OK Baby du laboratoire ATF , ce sont des tiges sans ciment qui se fixent uniquement sur la partie proximales du fémur. - Les marques de prothèses que nous utilisons actuellement Nous utilisons plusieurs marques de prothèses de hanche. Le choix d'une prothèse est liée aux habitudes du chirurgien. Nous n'avons pas de lien particulier avec les laboratoires qui commercialisent ces prothèses , le prix des prothèses est "tipsé", c'est à dire que c'est la sécurité sociale qui détermine le prix des prothèses , à son bon vouloir. Ce prix a d'ailleurs été diminué récemment mais pas les coûts de production des prothèses !!!. - Prothèse ATF dr Robin cotyle Exclusif alumine ou Liberty double mobilité , tige Silene ou OK Baby. tige courte - Prothèse Amplitude dr Robin cotyle Saturne et HORIZON , tige HAGAP - Prothèse De Puy dr Elis , dr Nodarian Consignes post opératoires après une prothèse de hanche Après une prothèse totale de hanche l'appui complet est autorisé sauf avis contraire du chirurgien. Les cannes sont une aide à la marche mais peuvent être abandonnées dès que possible, en général le kinésithérapeute voit comment vous marchez avec 1 canne avant de l'enlever. Les fils sont à enlever vers 18 j. La cicatrice doit être impeccable , en cas de soucis sur la cicatrice il faut revenir voir votre chirurgien en consultation. Les anticoagulants souvent Lovenox sont prescris pour quelques semaines 3 à 4 en moyenne , sauf cas particulier, ils ont pour but d’éviter la phlébite. La contention veineuse a également une but de prévention de la phlébite, il est conseillé de les porter au moins 1 semaine, mais il ne faut pas les mettre seul. Un réhausseur de toilettes est recommandé pendant environ 2 mois pour éviter d'être assis trop, bas et diminuer ainsi le risque de luxation. Il faut attendre 3 semaines avant de reconduire une voiture , en faisant attention lorsque l'on monte ou lorsque que l'on descend de voiture. Des contrôles sont nécéssaires avec votre chirurgien, personnellement j'ai l'habitude de revoir les patients vers 1 mois , 3 mois après l'intervention , à 1 an puis en cas de d'apparition de douleurs . Déroulement d’une intervention pour une prothèse de hanche Un bilan pré opératoire complet est nécéssaire consultation anesthésiste et cardiologique , on essaye d'obtenir 14g d'hémoglobine avant l'intervention , pour éviter les transfusions après l'intervention. On est hospitalisé quelques jours , mais la tendance est à la baisse de la durée d'hospitalisation, la date de la sortie étant variable en fonction des suites opératoires, on sort dès que possible , voir le jour de l'intervention si tout va bien. On rentre en général à son domicile , la marche étant autorisée avec appui dès les premiers jours qui suivent l’intervention sauf cas particulier. Sauf les personnes très âgées où une hospitalisation en soins de suite peut être utile. Complications après les protheses de hanches 2/2021 si le taux de satisfaction après une prothèse de hanche est très élevé environ 95 % , il y a quand même des complications potentielles . Elles sont nombreuses , à la fois médicales phlébites par exemple et chirurgicale luxation par exemple Les complications les plus fréquentes sont - luxation de la protheses 2% pour les protheses de première intention par voie antérieure - infection précoce ou tardive 1% pour les protheses de première intention , 4% pour les reprises de protheses - phlébite et embolie pulmonaire leur incidence est en fort recul avec la récupération rapide et le retour domicile - les inégalités de longueur - les complications médicales infarctus , accident vasculaire , décompensation maladie chronique diabète !!, très fortement liées à l'état général du patient avant l'intervention , d'où l'intérêt du bilan pré opératoire anesthésiste et cardiologique . - douleurs résiduelles - symptômes liées à l'atteinte des branches sensitives du nerf latéral du cuisse , symptômes fréquents après l'abord antérieur de hanche , rarement gênant au dela de la première année . - fractures autour de la protheses , soit précoces , soit pendant l'intervention , soit après une chute précoce, soit tardive . elle peuvent nécessiter une fixation par cerclages ou plaques du fémur . - atteintes nerveuses du nerf sciatique ou du nerf crural exceptionnelle sProthèses de hanche à grand recul , sans aucune usure !!!